La résidence Boyer trouve son identité à même les conditions existantes imposées par l’étroitesse d’un lot atypique pour Montréal. Par l’exploitation de la verticalité et de l’imbrication spatiale, le projet trouve un caractère spécifique qui, sans être étranger au contexte, lui donne une identité forte.
L’intervention se limite à un petit agrandissement en partie arrière et à la construction d’une pièce en mezzanine qui vient créer un jeu de volumes imbriqués les uns dans les autres. Au cœur du projet se place un escalier conçu et réalisé comme un objet dans l’espace et une source importante de lumière dans la partie profonde du plan. Sa forme fluide et son caractère ouvert le placent directement en relation avec les pièces au cœur de l'habitation tout en diffusant une lumière naturelle douce sur tous les niveaux.
L’étroitesse du lot, l’indentation de la façade créée par la mezzanine partielle, une série de fenêtres très hautes et étroites et la profondeur ajoutée par la cour anglaise confèrent une proportion très verticale à la nouvelle élévation qui définit le caractère spécifique de la résidence en donnant un effet de finesse et de légèreté.
Tissant des liens avec son contexte par l’utilisation de la brique, le projet s’extrait aussi franchement de celui-ci en affirmant sa nature d’objet autonome. Évoquant certains archétypes communs comme les cheminées, mais s’éloignant des références connues par ses proportions singulières et son asymétrie, l’effet général place le projet entre l’étrange et le familier.
Crédit photos : James Brittain
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