Avec l’appui des différents partenaires du projet réalisé en consortium avec la firme Lapointe Magne, l’équipe d’experts en construction et en développement durable d’Ædifica a privilégié des stratégies innovantes afin d'inscrire le Wilder dans l’ère du bâtiment durable. L’immeuble devait répondre aux exigences du Conseil du bâtiment durable du Canada, qui émet la certification LEED.
« L’Édifice Wilder tel qu’on le connait aujourd’hui est l’œuvre d’une stratégie de conception durable et intégrée, impliquant la performance énergétique de l’immeuble, mais aussi la revitalisation d’un bâtiment dans son espace urbain », souligne Guy Favreau, vice-président, développement durable chez Ædifica.
L'organisation d’ateliers de conception intégrée (PCI) dès le début du projet a permis aux propriétaires de l’immeuble et aux partenaires de cibler les principales composantes de la stratégie de conception.
Pour atteindre cette importante certification, l'équipe de concepteurs a ajouté une peau à double paroi sur la façade existante afin d'améliorer la performance énergétique du bâtiment. Cette modification permet également d’offrir un support de diffusion supplémentaire à la retransmission d’images captées lors d’événements spéciaux.
« L’installation d’une enveloppe translucide et isolante sur les parois de la nouvelle construction abritant les studios de danse nous a permis d’optimiser la diffusion d’éclairage naturel tout en offrant une enveloppe énergétiquement performante », ajoute Patrick Bernier, architecte et directeur du projet chez Ædifica.
Avec l'installation d'un système de planchers surélevés, l'équipe s'est assurée d'une performance optimale au niveau du système de ventilation à basse vitesse, de la climatisation efficace et des espaces administratifs. Ce procédé a aussi permis de dissimuler le système de distribution électrique d’éclairage et de protection incendie.
Plusieurs autres mesures écoresponsables ont été implantées dans ce projet. L'équipe de concepteurs a notamment réutilisé la structure et l’enveloppe du bâtiment existant pour conserver sa valeur patrimoniale et diminuer la quantité de matériaux neufs nécessaires à leur remplacement.
L’installation d’une toiture blanche qui contre l’effet d’îlot de chaleur, la disposition de façon adaptée de plus de 4 150 tonnes de sols contaminées et finalement, le détournement de plus de 78 % des déchets de construction des sites d’enfouissement au moyen du recyclage sont également des dimensions mises en place pour améliorer le développement durable du bâtiment. Grâce à ces solutions, ce dernier a vu sa consommation énergétique baisser de 28 %.
Photos : David Boyer