Pilotée par les ingénieurs d'expérience Sandrine Tremblay et Myrielle Robitaille, la jeune entreprise, comptant aujourd'hui une dizaine d'employés, a vu sa rentabilité monter en flèche tout juste quelques mois après la mise en place d'un nouveau modèle d'affaires efficace et novateur. Globalement, l'idée derrière le projet était d'offir aux propriétaires une approche personnalisée visant à améliorer substantiellement les infrastructures et l’efficacité énergétique de leurs bâtiments industriels, résidentiels ou commerciaux. « Nous aidons à réduire leur facture de 30 à 50% à peu près », assure la vice-présidente de KROME et spécialiste en subventions et bâtiment durable, Myrielle Robitaille.
L'importance de l'approche client
Le modus operandi de KROME ? Mélanger les expertises et proposer un service à la clientèle hors pair et ce, du début à la fin du projet. « Notre modèle est basé sur une approche globale, mais aussi intégrée. On va travailler beaucoup avec nos clients et partenaires pour que tout le monde ait la même vision au final », explique Myrielle Robitaille. Selon les deux femmes d'affaires, leur nouveau modèle à performance énergétique clé en main s'éloigne assurément du fonctionnement classique en construction qui, de toute manière, ne fait plus l'unanimité. « Tout le monde n'aime pas le modèle de base plus traditionnel, que ce soit les ingénieurs, les entrepreneurs ou les clients », croit la présidente de KROME et spécialiste en infrastructure énergétique, Sandrine Tremblay.
Le modèle de KROME vise donc à changer tranquillement l'ancient fonctionnement, depuis longtemps utilisé en construction et essentiellement basé sur une soumission au plus bas coût. Le nouveau gabarit, encore peu répandu au Québec, tient compte de toutes les étapes, allant de l'aménagement, à la rénovation en passant par le design-build (conception-construction). L'équipe tient aussi à accompagner ses clients jusqu'à ce que les résultats écoénergétiques prévus soient obtenus et ce, sans jamais modifier le prix convenu. « Nous ne comptons pas nos heures et n'avons pas de feuille de temps. Notre but ultime est que les projets marchent », affirme Sandrine Tremblay.
Bien que les deux ingénieures considèrent qu'elles évoluent dans une industrie « très lente face au changement », les chiffres laissent pourtant croire le contraire : l'équipe a déjà réalisé plus de 50 mandats et travaille présentement sur 30 projets après seulement une année de service!
L'atteinte des meilleurs résultats
Pour obtenir des résultats intéressants, autant au niveau de la performance énergétique qu'au niveau de la rentabilité, KROME privilégie une approche différente où les économies d'énergie sont garanties.
« On fait la construction et on implante nos propres projets. C'est important pour arriver aux résultats finaux d'avoir le contrôle sur tous les aspects. On accompagne les clients, on fait la mise en service jusqu'à temps qu'ils obtiennent toutes les subventions et aussi jusqu'à temps que tout le monde soit formé à l'intérieur de l'équipe, pour arriver au meilleur résultat possible », explique Sandrine Tremblay.
La plupart des projets sur lesquels travaille l'entreprise se situent dans des bâtiments déjà existants et « sauver la planète » en utilisant des solutions vertes n'est généralement pas le but premier de leurs instigateurs. Pourtant, le résultat écologique est assurément réel, au même titre que le résultat financier. KROME donne l'exemple d'un projet réalisé dans un bâtiment du quartier Côte-des-neiges à Montréal, où un besoin de refroidissement hivernal était présent. Le client a d'abord pensé à installer plusieurs équipements qui permettraient un dégagement d'énergie supplémentaire, un procédé permettant d'obtenir le refroidissement escompté. Alors qu'un plombier avait été approché pour le contrat, KROME accepta de le réaliser pour le même prix mais, au lieu de s'en tenir uniquement à la demande initiale, proposa de récupérer aussi la chaleur à l'intérieur du bâtiment. Au final, le nouveau modèle permit au propriétaire de faire une économie de plusieurs milliers de dollars par année, d’obtenir d’importantes subventions et au plombier d’acquérir un mandat plus important. « Dans un modèle traditionnel, ça n'aurait pas été possible », assure Myrielle Robitaille. « Avec le nôtre, ils (les clients) sauvent de l’argent et sauvent la planète! »
Crédit photo : KROME