L’effet de tunnel créé par Jean de Lessard dans le premier Kinoya de la rue St-Denis est amplifié dans ce nouveau local étroit sur deux étages de la rue Bishop.
«Nous voulions pousser encore plus loin le concept de chaos dans ce second Kinoya», dit Jean de Lessard.
Le restaurant est tapissé de polygones qui dissimulent en partie la maçonnerie existante peinte en gris. Ces structures en bois de grange et en grilles métalliques jaunes enveloppent les visiteurs dans une atmosphère des plus chaotiques.
«On a peinturé le fond, nonobstant les matières. On a placé des graffitis partout pour nous en servir comme toile de fond» - Jean de Lessard.
Empiétant sur les axes de circulation, les géométries dictent un parcours en zigzag le long duquel s’organisent du mobilier basique et des estrades. Les recoins ainsi formés offrent des espaces intimes aux convives. L’alternance de matériaux d’opacité différente dévoile des points de vue divertissants, peu importe l’emplacement.
Jean de Lessard explique qu’en plus de créer un aspect brut, il fallait économiser les matériaux: «On devait réutiliser au maximum les lieux existants. On a peinturé le fond, nonobstant les matières. On a placé des graffitis partout pour nous en servir comme toile de fond. Et hop, on a installé une grille jaune avec 50 000 stickers!»
L’échafaudage de métal qui attire tous les regards s’élève au centre de l’escalier et dilate l’espace dans tous les sens. La structure grillagée s’étend sur 1 500 pi2 en tout, superficie impressionnante, équivalente au rez-de-chaussée du restaurant.
Crédits photos: Raphaël Thibodeau.