ID/ Quel a été l’impact de la pandémie sur vos nouveaux bureaux ?
En mars 2020, nous étions en train de finaliser les plans de notre nouveau bureau de 45 000 pieds carrés au Technopôle Angus lorsque la pandémie a frappé de plein fouet. Nous avons tout arrêté et en quelques semaines, nous avons complètement revu nos plans afin qu’ils reflètent la transformation qui était en train de s’opérer.
La direction de lg2 Montréal a profité de l’occasion pour plonger dans l’inconnu et innover. En sondant les employés et en réfléchissant différemment à l’usage des espaces, nous avons réussi à retrancher 5 000 pieds carrés tout en offrant un environnement qui répondait encore mieux aux attentes.
ID/ Comment avez-vous adapté vos bureaux en fonction de la pandémie ?
Nous avons opté pour des bureaux non-assignés pour stimuler la collaboration et briser les silos entre les différentes expertises afin que notre produit soit encore meilleur. Les rencontres spontanées et le choc des idées stimulent la créativité. Les espaces permettent une grande flexibilité d’aménagement afin d’accommoder les différents états d’esprit. Les employés ont la possibilité de choisir l’endroit où ils désirent s’asseoir en fonction des tâches et de l’ambiance recherchée pour la journée. Nous voulions créer un endroit chaleureux et accueillant pour les talents et les clients, c’est pourquoi l’accueil se fait via un barista dans notre café à l’entrée.
Nous avons également créé des salles de collaboration aux formes et à l’aménagement variés, une bibliothèque pour favoriser la concentration, des coins salon pour les rencontres plus informelles, des booth pour faire des brainstorms créatifs et une magnifique terrasse pour faire le plein de vitamine D.
ID/ Comment décrire le bureau de demain ?
L’aménagement de demain sera un environnement diversifié, pensé pour refléter l’état d’esprit nécessaire pour accomplir certaines tâches et qui offrira une plus grande adaptabilité devant les bouleversements potentiels.
Les motivations derrière le retour au bureau pour les employés seront diverses et les espaces de travail devront y répondre. Cabines téléphoniques, partitions amovibles, salles silencieuses, espaces de travail connectés pour 3-4 personnes : une multitude d’aménagements modulaires permettent d’habiter les lieux, de manière permanente ou temporaire sans exiger un retour au bureau fermé. L’utilisation des nouvelles technologies est centrale et doit faciliter le nomadisme des employés et leurs interactions en tout temps. Il faut considérer cette transformation comme une opportunité d’améliorer le bien-être des employés, leur environnement de travail et ultimement, l’engagement envers l’entreprise.
L’idée est d’offrir un environnement qui permet d’épouser les fluctuations de l’état d’esprit et du flow créatif en fonction des tâches à accomplir. Varier les contextes formels et informels, les positions assises et debout, les stimulus sensoriels et le silence, stimuler l’activité physique ou intégrer la biophilie.
ID/ Quelles sont les erreurs à éviter au moment d’adapter les environnements de bureau à la situation actuelle ?
Assumer que nous avons toutes les réponses et que nous savons mieux que les employés ce dont ils ont besoin. Personne ne sait de quoi sera fait demain. L’inconnu est stimulant. Les idées les plus porteuses émergent lorsqu’on a l’audace de sauter à pied joint dans l’inconnu. Donnons-nous le droit de nous tromper, d’essayer des choses pour le bien-être des employés et surtout d’être à l’écoute. Acceptons de faire des erreurs, car c’est la meilleure façon de réaliser nos ambitions.
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Crédits photo : Vickie Rousseau