ID/ Comment s’est déroulée la collaboration entre Ivanhoé Cambridge et Claude Cormier + Associés ?
Claude Cormier : Une collaboration exemplaire qui aura duré 2 ans ! Nous avons travaillé de manière très complémentaire, avec une équipe formidable : très positive, constructive, investie, intéressée et respectueuse de notre travail.
Annik Desmarteau : La collaboration avec Claude Cormier et son équipe a été exceptionnelle. C’est un plaisir de travailler avec un artisan qui a non seulement une fine connaissance de l’urbanité, mais qui comprend aussi le patrimoine architectural montréalais. Je tiens d’ailleurs à souligner tout le travail accompli par son équipe, celle d’Ivanhoé Cambridge ainsi que nos partenaires qui ont mis l’épaule à la roue au cours des derniers mois.
ID/ Pourquoi avoir choisi cette firme plutôt qu’une autre ?
Annik Desmarteau : Pour un projet de cette ampleur, nous avions besoin d’une firme polyvalente et expérimentée. Claude Cormier + Associés occupe une place unique dans le monde de l’aménagement paysagé permanent au Québec. L’Atelier a notamment conçu l’installation des fameuses Boules roses, un ruban ininterrompu de 1km de long composé de 170 000 boules flottant dans les airs au-dessus de la rue Sainte-Catherine Est, dans le Village gai de Montréal. Son travail a ainsi contribué à faire rayonner la métropole. De plus, l’Atelier Claude Cormier + Associés crée des objets, des lieux et des installations urbaines permanentes, ce qui était très important pour nous.
ID/ Pourquoi un anneau ? Quelques mots sur l’objet…
Annik Desmarteau : L’Anneau est une installation artistique composée d’une structure d’acier inoxydable de 30 mètres (90 pieds) de diamètre et sera suspendu à l’entrée principale de l’Esplanade PVM à Place Ville-Marie, entre le 3 et 4 Place Ville Marie. Elle pèse plus de 23 000 kilogrammes (50 000 livres) et le diamètre du tube cintré est de 80cm de diamètre. L’installation se veut une porte d’entrée sur le centre-ville et contribuera à l’effervescence, au dynamisme et à l’attractivité du cœur de la métropole.
Claude Cormier : C’est un geste audacieux et pérenne pour le centre-ville de Montréal. L’Anneau s’inscrit dans l’axe emblématique de l’avenue McGill College où s’alignent Place Ville Marie, l’Université McGill, l’ancien hôpital Royal Victoria et le Parc du Mont-Royal, révélant ainsi plus de 200 ans d’histoire de notre ville.
ID/ Quels ont été les principaux défis lors de ce projet ?
Claude Cormier : Les principaux défis étaient d’ordre technique. Accrocher un anneau de 50 000 livres d’acier entre deux bâtiments patrimoniaux en cherchant à donner l’impression qu’il flotte. Et tout cela en répondant également à des contraintes climatiques et risques naturels – nécessité de résistance aux vents, à la glace, à la neige, aux tremblements de terre – ainsi que les problématiques de sécurité publique.
Nous avions aussi un défi à relever pour nous assurer que notre installation ait du sens dans le contexte urbanistique dans lequel elle se situe et qu’elle s’intègre dans un continuum patrimonial de plus de 200 ans.
ID/ Pourquoi est-ce essentiel d’ajouter des structures comme celle-ci dans les villes ?
Annik Desmarteau : Pour Ivanhoé Cambridge, il est important de créer des milieux de vie dynamiques, et nous croyons que les ouvrages d’art publics y contribuent fortement. Avec cette installation artistique magistrale, nous ancrons notre présence au Québec et posons un geste fort pour le dynamisme du centre-ville de Montréal, tout en positionnant l’Esplanade PVM comme un lieu de rencontre urbain digne des grandes métropoles du monde. Ivanhoé Cambridge façonne des espaces vivants de manière à créer de la valeur pour ses communautés, et l'Anneau en est la démonstration même.
--
