D'origine mexicaine, Federico Carbajal vit et travaille présentement à Montréal où il réalise ses oeuvres. L'architecte a remporté le mois dernier le concours d’œuvre d’art éphémère pour l’habillage temporaire des appareils d’éclairage aux plafonds des foyers de la Salle Wilfrid-Pelletier.
« Les œuvres de M. Carbajal ont depuis été exposées au Mexique, aux États-Unis et au Canada. Nous sommes très fiers d’accueillir Fiction opalescente, la première œuvre d’art public de M. Carbajal, pour les deux prochaines années » a souligné Marc Blondeau, président-directeur général de la Place des Arts.
Pour créer Fiction opalescente, l’artiste a trouvé son inspiration dans la lumière qui est projetée sur le rideau de scène avant le début d’une performance artistique. « J’ai voulu répliquer ce moment de suspense que chaque spectateur vit à sa façon avant un spectacle, ce rapport entre le spectateur et la scène. J’ai utilisé le rouge et le doré pour amplifier l’expérience – autant physique que psychologique – de ce lieu mythique qu’est la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, et la graver dans la mémoire collective. J’ai ainsi créé 21 lustres à partir de matériaux ordinaires comme le plexiglas, l’aluminium et des chaines de laiton, pour les sortir du contexte et les convertir en objets uniques », explique-t-il.
Une tradition en lumière
Cette initiative artistique a pris place il y a plus de 50 ans dans la salle de spectacle montréalaise. En 1963, l’artisan Tony Zucheri, de l’atelier Venini en Italie, a conçu sur mesure les 21 lustres des foyers de la Salle Wilfrid-Pelletier, une oeuvre recouverte de plus de 4 500 lamelles de verre de Murano.
Depuis toutes ces années, l’expertise et la minutie de différents artisans sont mises à contribution pour remettre à jour cette pièce emblématique de la Place des Arts.