La nouvelle résidence, nommée Mitchell Family House, fait face au campus existant tout en s’insérant dans la forêt avoisinante, tout près de la rivière. Bien ancré dans son contexte, la brique rouge a été choisie pour recouvrir l’édifice, rendant hommage à un matériau longtemps produit localement par une entreprise de Lennoxville.
La résidence, au plan en forme de V, consiste en deux ailes qui se rejoignent autour d’un espace central. Aux deux étages supérieurs se trouve les chambres. Elles sont reliées à un corridor qui mène à une pièce commune avec salon, salle à dîner et zone de lecture en mezzanine. À l’extrémité de chaque aile se trouve un appartement de deux étages, occupé par des parents.
Le principal défi était d’assurer l’intimité et la sécurité des jeunes résidents, tout en créant un accueil chaleureux pour les visiteurs. Deux entrées ont ainsi été aménagées. Une série de « lames » verticales, distinctes les unes des autres, signalent la séquence d’entrée. Les non-résidents repèrent aisément l’accès qui leur est réservé alors que les résidents jouissent d’une entrée plus intime. Le bois a été amplement utilisé pour réchauffer les espaces intérieurs, tout particulièrement les entrées, les escaliers et les lieux de rencontre.
Au rez-de-jardin, on trouve des espaces multifonctionnels ainsi que l’atelier d’un chercheur en résidence. Cet étage s’ouvre de plain-pied sur un espace extérieur, propice à la tenue d’événements de toutes sortes.
Les portails et linteaux de pierre, toujours en place sur les édifices les plus anciens, ont servi d’inspiration lors de la conception des détails de béton préfabriqué qui soulignent certains éléments stratégiques des façades ainsi que plusieurs fenêtres de l’étage supérieur. À l’arrière du bâtiment, le volume central de la résidence est souligné par des éléments sculpturaux qui reflètent bien cette transposition de la pierre au béton. L’inspiration est traditionnelle, mais la signature se veut franchement contemporaine.
Systèmes mécaniques performants, fenêtres à triple vitrage et enveloppe extérieure d’une grande étanchéité contribuent à l’efficacité énergétique du bâtiment. L’édifice est raccordé au système géothermique central du campus et quatre nouveaux puits ont été creusés.
Les architectes du paysage, Stuart Webster Design, ont réintroduit des arbres d’espèces indigènes, typiques de la région, après la construction. Des massifs de fougères et d’arbustes ont également été ajoutés de façon à se fondre harmonieusement dans le paysage existant. L’éclairage de nuit, discret, est assuré par des bollards. Toujours dans l’esprit de préserver le caractère bucolique de l’endroit, la circulation de véhicules a été réduite au minimum, à proximité du bâtiment.
Crédits photos: Maxime Brouillet et Adrien Williams.
Information tirée de v2com.