Si on s'interroge sur les façons de repenser la ville en temps de pandémie, la firme L. McComber — architecture vivante croit qu’il faut miser sur les connexions entre l’intérieur et l'extérieur.
«Nous pensons que maintenant plus que jamais, les gens rêvent d'intérieurs lumineux et bien réfléchis qui sont en lien avec des extérieurs de qualité. Aussi, on remarque que la tendance est moins aux grandes aires ouvertes, mais plutôt vers un retour à des pièces bien définies qui permettent une diversité d'ambiances et une cohabitation plus harmonieuse», explique l’équipe de L. McComber.
Vivre en ville sans compromettre des espaces extérieurs de qualité
La maison de 2 715 pi2 représente à l’origine l’un des modèles en série de la Maison Canadienne développés pour l'ensemble de la Cité-Jardin. L’intervention a été réfléchie en continuité du contexte historique du quartier d’après-guerre.
Comme le Plan d'implantation et d'intégration architecturale (PIIA) de la Cité-Jardin souhaite préserver les caractéristiques d'origines, les concepteurs ont opté pour de la tôle, un lambris de bois et un enduit pâle en façades. Afin d'être le reflet de l’époque actuelle, les éléments sont interprétés cette fois de manière contemporaine.
La transformation de la lucarne arrière permet d’augmenter la surface habitable à l’étage tout en conservant la même empreinte au sol. Les nouvelles ouvertures généreuses à l’arrière transforment la résidence en véritable dispositif d’observation et d’interaction avec le jardin. L’intervention a aussi permis aux concepteurs d’isoler la maison de l'extérieur.
Intérieurs lumineux et fonctionnels
Les espaces de vie compacts et fonctionnels du rez-de-chaussée sont organisés autour d’une circulation centrale et offrent de nombreuses percées visuelles vers l’extérieur.
La palette des finitions intérieures douce et homogène contraste avec la végétation luxuriante du site.
«On souhaitait conserver le cachet d'origine de la maison en préservant des éléments clés, comme les planchers, les portes et les moulures, et en y accolant les nouveaux éléments de finition de manière peu contrastée. Cela fait vraiment ressortir la qualité de la lumière naturelle dont bénéficie cette maison et met en valeur une partie de son cachet de l'époque», dit la firme.
Des essences de bois locales aux finitions naturelles sont utilisées. Le merisier a été sélectionné pour les planchers, l’escalier et les cadres, alors que du frêne blanc compose le mobilier intégré.
L’escalier, sobre et délicat, transforme complètement l’effet à l’arrivée à la maison. «L'intention était de travailler des lignes verticales qui accentuent l'effet double hauteur de l'entrée. La transition entre les niveaux est soulignée par un changement de matérialité: acier blanc dans le bas et merisier naturel en haut. Cela donne un effet impressionnant directement en entrant et le petit vestibule fermé d'autrefois se transforme en espace aéré baigné de la douce lumière naturelle de la lucarne avant», explique la firme.
À la demande de la cliente, les planchers de bois d’origine à l'étage des chambres ont été repeints en blanc. Le résultat procure l’ambiance apaisante des maisons de bord de mer.
Continuité historique de l’architecture adaptée aux besoins contemporains
Repensée de l’intérieur, la maison s’est adaptée aux besoins d’une jeune famille, même en temps de pandémie. «La chambre d'invités au sous-sol a servi de bureau pendant le confinement!», ajoute l’équipe d’architectes.
Pour aller plus loin: observer les transformations qui s’opèrent en architecture et en design, participez aux Matinées Index-Design!
→ Espace bureau de demain, le 30 novembre
→ Espace résidentiel de demain, le 4 février
Laurent McComber, architecte fondateur de L. McComber — architecture vivante participe à la Matinée Espace Bureau pour aborder le bureau à toutes les échelles: à la maison, au centre-ville, dans l’espace public, etc. Programme et inscription: ici.
Crédits photos: Raphaël Thibodeau