Il s’agit de la toute première fois au Canada où une enveloppe de verre de cette envergure sera réalisée dans le cadre d’un projet de préservation du patrimoine.
Le Grand Théâtre de Québec, qui était aux prises avec un important problème de dégradation de son enveloppe en panneaux de béton, requérait de nouveaux travaux qui pourraient assurer la pérennité du bâtiment. Avec ce concept à la fois sobre et ingénieux d'écrin translucide, l'équipe a su charmer le jury.
Pensé par l'architecte Victor Prus et inauguré en 1971, le Grand Théâtre de Québec est reconnu comme étant une véritable icône du courant brutaliste. Pour Éric Pelletier, architecte et associé principal création chez Lemay, il était important de respecter la vision de Prus. L'équipe devait aussi assurer l’intégrité de la murale de Jordi Bonet, sculptée sur une superficie de 1 000 mètres carrés. «Il faut remettre en scène le Grand Théâtre à travers une nouvelle lecture s’inscrivant dans notre époque, dans un esprit respectueux et actualisé de l’œuvre originale de Prus », croit Éric Pelletier.
Le futur écrin de verre apportera au bâtiment une dimension moderne. L'installation sera également tempérée et ventilée afin de permettre la préservation des panneaux de béton. La dégradation structurelle du Grand Théâtre était importante, les périodes de gel et de dégel ayant entraîné la rouille des ancrages métalliques, ce qui exposait les revêtements de béton au risque d’éclatement.
En plus de devoir composer avec ces réalités structurelles, les deux firmes responsables du projet ont aussi du maintenir un taux d’humidité optimal intra-muros pour préserver les instruments de musique présents à l'intérieur du théâtre.
Les travaux de réparation et de protection devraient se dérouler à partir du printemps 2017 jusqu'à la rentrée 2018.