Culture Data à la Factry : les données au service de la créativité

L'école des sciences de la créativité, la Factry, recevait lundi soir dans ses nouveaux locaux du quartier de l'Innovation, Evan Boehm, directeur multimédia chez Moment Factory, et Yohan Trépanier Montpetit, chef de programmation chez Réalisations. Venus parler du projet Illumination du Pont Jacques-Cartier, ils ont montré comment utiliser les données de façon créative.

Cette conférence, qui se donne aussi dans le cadre du cours Culture Data, lancé pour la première fois à la Factry cet automne, avait pour but de donner un avant-goût du programme d'une durée de 40 heures. Ce dernier propose de maîtriser le langage des données, de comprendre le potentiel du data afin que celui-ci soit au service de l'humain et non le contraire.

À travers le projet Illumination du Pont Jacques-Cartier, Evan et Yohan ont mis en lumière le langage du pont le plus connecté au monde. À la tombée du jour, 365 jours par année, le pont s'illumine et offre à chaque heure un spectacle différent qui fait ressentir le pouls de la ville. Utilisant les données sur la météo, le trafic, les médias et les médias sociaux de Montréal, les créateurs du projet ont traduit ces méga données en langage lumineux. Un jour de pluie, les lumières descendre telles des gouttes, une journée caniculaire se traduira par un changement de couleur des diodes lumineuses alors qu'une journée active en tweets multipliera les lumières sur le pont!

On comprend alors que derrière l'oeuvre d'art se cache un langage et différents choix d'utilisation des données. « Derrière un algorithme, il y a un designer », explique Fady Atallah, maître d'atelier et concepteur du programme Culture Data. La Factry pense que le langage numérique ne devrait pas être monopolisé par des scientifiques et des programmeurs, et c'est pourquoi son cours s'adresse plus spécifiquement aux dirigeants, aux entrepreneurs, aux consultants en stratégie et aux directeurs de produits en innovation.