Le processus de conception a démarré avec une analyse du site et de son patrimoine historique. Le chalet devait s'intégrer harmonieusement dans son contexte et dans le voisinage de bâtiments des années 50.
«Le chalet est sobre. De par sa forme qui est l’archétype d’une maison, il s’apparente aux maisons voisines. L’intégration dans le voisinage est harmonieuse, car elle considère autant le bâti avec sa forme et son orientation que le naturel avec la matérialité, le bois torréfié, contrastant avec la végétation ou la neige. L'icône noire provoquée par le bois torréfié donne une identité forte au bâtiment, les espaces créés par l’utilisation du porte-à-faux confèrent une ambiance chaleureuse, des niches fonctionnelles», dit le designer Felix Schwimmer.
De grandes baies vitrées verticales à l’avant et à l’arrière divisent la maison en deux et offrent un “corridor visuel” vers l’extérieur. Le designer soutient que le geste marquant de ce projet est ce “canyon” créé au centre de la maison: «il donne la lumière, la vue extérieure devant et derrière. Il crée un lieu pour se rencontrer en famille avec des amis et connecte le haut et le bas.»
«La simplicité formelle, matérielle et d’implantation créent indéniablement une émotion», ajoute Felix Schwimmer.
La matérialité du projet procure une sensation d’être en communion avec la nature et l’utilisation importante de bois, typique des chalets, va de pair avec cette idée de réinterprétation de la tradition.
L’escalier, le banc du hall et le sofa marocain du salon, tous en contreplaqué de merisier, sont sur mesure pour le projet. Le foyer également. Il est revêtu de panneaux de béton artisanaux, dissimulant le foyer d’origine.
«Ici, les activités de plein air étaient le coeur des discussions et devaient transparaitre dans le design», dit Felix Schwimmer. Les larges ouvertures invitant à plonger dans le lac ou la corde à grimper dans l’aire commune reflètent cette préoccupation.
L’approche conceptuelle considère les principes de la maison passive, voulant que la volumétrie, le positionnement, la matérialité et l’isolation permettent un meilleur rendement énergétique du bâtiment.
Le volume a subi des soustractions, formant une loggia à l’entrée et une terrasse couverte à l’arrière. Cette position de porte-à-faux côté sud permet le gain solaire hivernal tout en créant une protection contre les rayons directs en été. Le plancher de béton chauffant profite du gain solaire qui réduit le réchauffement nécessaire en hiver et rafraîchit les pieds l’été. Une attention particulière a été apportée à l’étanchéité du bâtiment. Finalement, une isolation supérieure à la réglementation assure le niveau de confort et l’épargne énergétique.
Crédit photo : Adrien Williams.