Après avoir confié à Minicucci architecte le soin de rénover sa salle de spectacle, la salle André Mathieu s'est doté d'une nouvelle image de marque, abandonnant son ancienne allure pour adopter une grande pastille rouge plaquée des lettres SAM. Une dernière intervention architecturale était toutefois nécessaire pour compléter la mise à niveau: réaménager le hall d'entrée, un défi relevé par La Firme suite à un processus d'appel d'offres.
« Notre mandat était de revoir l'esthétique du processus d’arrivée, explique Louis Béliveau. La billetterie, le vestiaire, le bar; tout a été retouché. » Et comme la nouvelle image de marque de la salle André Mathieu est faite de rouge, l'équipe de La Firme s'est efforcée d'utiliser cette couleur dans son intervention.
« Ce qu'on a fait, c'est de couper la pastille rouge en deux, pour ensuite créer une signalétique avec tout ça. On a décomposé l'image de marque, avec l'idée de recréer le principe de tapis rouge, mais au plafond. » La billetterie, par exemple, n'était pas bien identifiée. La nouvelle signalétique de La Firme a permis de remplacer le besoin de barrières physiques par un alignement immatériel, inspiré du « branding » de l'endroit. « Avec le bon éclairage, ça donne un effet un peu théâtral », précise Louis Béliveau.
« Il fallait aussi revoir tout le design du bar, qui était dans une petite alcôve. La salle André Mathieu voulait mousser la vente d’alcool, et faire du hall d'entrée un lieu convivial, propice aux rencontres, et qui fait partie de l’expérience de sa soirée. » Pour rendre l'endroit plus chaleureux, La Firme a conçu une retombée du plafond, faite de noyer cendré - le même bois utilisé par Minicucci pour la rénovation de la salle de spectacle - afin d'empêcher le bar d'être emmuré.
Au final, Louis Béliveau explique que la ligne directrice du projet tient en un mot: récupérer. Une ligne de mobilier a d'ailleurs été créée à partir des anciens sièges de la salle, de ses vieux projecteurs, et même de l'équipement de rangement. « On a pris un peu du passé, on l'a réactualisé, puis on l’a adapté pour l’utiliser différemment », conclut Louis Béliveau.